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braises d’elle
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En fermant les yeux
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je les ouvre dans tes yeux
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O.PAZ
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A Cathy Garcia
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Tu t’approches du feu
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sa flamme est tantôt bleue
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tantôt vert émeraude
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peut-être de la pourpre marine
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dans le clair-obscur des paupières
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Que serait d’autre le poème
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sinon un visage mouvant émouvant
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un masque ouvert comme une main
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comme des ramures de jasmin
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emmêlées au chèvrefeuille
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senteurs entêtées d’un soir de mai
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tandis que le désespoir se couche
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avec le soleil à l’horizon
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Tu t’approches du feu
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Mais la braise veut-elle de toi
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dans le cercle de ses blessures
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de ses destins improbables
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La braise peut se recroqueviller
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sur ses feux intérieurs et veiller
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l’insurrection d’incendies spirituels
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la braise est une femme la braise enflamme
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et abandonne au temps les mirages
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Le feu peut être silence
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comme lui il peut consommer un pin
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sans que les passants se rebellent contre son empire
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c’est à peine le desrin d’un insecte
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On décline son chiffre dans toutes les langues humaines
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Femme de chair vouée à la lapidation
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Femme à la chevelure mystique enroulée aux pieds du Christ
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Femme dernière témoignant de la revivification
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Trinité du poème pubis de la métaphore
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mythe du feu femme
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Flamme du poème en sa conjoncture lustrale
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Patience tu es aux portes de son silence germinal
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La braise voudra-t-elle enfin agréer la consomption
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Le mythe se recouvre de jasmin
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les blessures se recousent à la menthe
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Aux portes de son silence
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Tu lances ce parchemin
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Et tu attends
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Cugnaux 11mai -7 juin 07
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© Poème d’Abdelmadjid Kaouah
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