FRANCE

NOËLLE CHÂTELET

   Dernière parution   : 2007 “Le baiser d’Isabelle” ,  Éditions du Seuil

 

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Bio

 Chronique

Chronique

Chronique

Chronique

La Dame en bleu

La Femme Coquelicot

La Petite aux tournesols

La Dernière Leçon

Extraits

Extraits

Extraits

 

 

Roman de Noëlle Châtelet

CHRONIQUES

« La Dame en bleu »      

 

  paru en 1996 aux Éditions Stock

 

  Chronique écrite par Christel J.Stefariel

 

 

 

  Bremen, ville d’Allemagne,

  langage sensible et

  Après cette première

  des livres s’étalent avec

  poétique du livre, je décide

  rencontre avec les mots de

  majesté dans une librairie

  de le redécouvrir en français,

  Noëlle Châtelet, me vint

  claire et spacieuse. Trois

  ma langue maternelle et la

  le désir impérieux de lire

  coquelicots d’un beau rouge

  langue originale d’écriture du

  ses autres livres en français

  ornant la couverture d’un

  livre...Je veux le lire comme

  et en allemand. La chronique

  livre attirent mon regard :

  je fais couler le miel sur une

  de « La Dame en bleu» est

  « Die Klatschmohnfrau»

  tartine...me glisser dans la

  la première d’une série

  titre original « La Femme

  magie des mots...J’y retrouve

  portant sur les quatre livres 

  Coquelicot »...Je quitte la

  la même sensibilité et la

  suivants de Noëlle Châtelet.

  librairie avec un livre en

  même poésie initiales

 

  en allemand d’une femme

  restituées en allemand avec

  La Dame en bleu ( 1996)

  écrivain française que

  talent par Uli Wittmann,

La Femme Coquelicot ( 1997)

  jusqu’alors, je n’avais pas

  le traducteur de Noëlle

La Petite aux tournesols (1999)

  lue...Subjuguée par le

  Châtelet.

La Tête en bas (2002)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  général...Elle marche au pas

  sans elle qui a mieux à faire.

  de son âge, au pas de la

  Dans «La Dame en bleu»

  lenteur, au pas de ses

  Noëlle Châtelet décrit avec

  cheveux blancs et de ses

   beaucoup de finesse et une

   rides...Elle se suspend dans

  psychologie aiguë ce moment

  le temps, comme pour mieux

   fragile et subtil où Solange

  voir la vie, dans la rue, dans

  pousse la porte de la vieillesse

  un square, à la sortie d’une

  et se métamorphose...

  école...Épier, observer à

  Ses mots sont posés comme

  distance...Elle s’immerge dans

  touches de couleurs délicates

  la vieillesse toute en nuances,

  sur toile... Et c’est certain, ce

  lui trouvant plus de vertus

  moment existe: il passe par

  que de défauts. Elle ne lutte

  une perception différente 

  pas contre elle mais vit avec

  des choses...Une fois le seuil

  elle en harmonie. Tous ces

  franchi, Solange jouit de

  riens qu’elle ne voyait pas

  chaque instant, conjugue

  prennent une autre

  son futur au présent,

  consistance et une autre

  avance paisible et sereine

  saveur...Elle se compose une

  vers la vieillesse...sans crainte

  Prix Anna de Noailles décerné

  nouvelle partition faite de

  et contraintes s’attachant

par l’Académie Française

  silences, de couleurs et de

  à des valeurs insoupçonnées...

 

  gestes qui se suffisent à

  Elle s’attarde

  Une rencontre...c’est une

  eux-mêmes. Elle s’emmitouffle

  sur la photographie de sa mère

  rencontre qui va changer la

  dans cette vieillesse comme

  que la vieillesse semble avoir

  vie de Solange, attachée de

  elle enfilerait un manteau

  marquée.

  presse et mère divorcée, qui, la

  chaud et confortable...

  Le geste de Solange est lui

  cinquantaine passée, vit

  chérissant les taches brunes

  plus posé...Les gestes d’avant

  une vie trépidante entre

  qui s’étalent en mosaïque sur

  se sont détricotés pour lui

  obligations professionnelles et

  ses mains qu’elle prend soin

  tricoter une nouvelle peau

  familiales, amours et amitiés.

  de ganter quand elle sort...

  avec des aiguilles toutes

  En croisant la femme en bleu,

  Elle apprend la vieillesse

  neuves qu’elle enfile,

  c’est une Solange inconnue

  comme elle dessinerait une

  à la plus grande perplexité

  qui se révèle à elle-même et

  carte de géographie,

  ou au plus grand désarroi

  une nouvelle vie qui

  repérant les lieux de son

  de son entourage, avec

  commence : Solange décide

  ancrage et faisant des

  beaucoup de volupté et de

  de prendre son temps et jette

   repérages...Elle la teste et

  sagesse...

  un regard neuf sur les êtres,

  se dit que la vieillesse a de la

 

  les choses qui l’entourent, sur

  noblesse, que le champagne

 

  son âge et la vieillesse en

  d’avant peut bien pétiller

 

   _____________________________________________

     ©Christel J.Stefariel

 

 

   Chronique» (08.06.04)

 

 

  

  EXTRAITS

 

 

 extrait n°1 

     Au lit, le plateau du petit déjeuner sur ses

  genoux, enfouie dans une profusion de châles,

  de lainages, d’édredons, car elle est devenue

  frileuse, elle parcourt les sentiers de la mémoire.

  Dans l’humus du passé, la chaleur fait pousser les

  souvenirs comme des champignons qui se laissent

  cueillir sans effort.

     La biscotte crisse. Elle devient le sable qui

  égrène le temps parfumé à la confiture ou au miel

  parmi les vapeurs de thé.

 extrait n°2  

     L’art du catimini n’a plus de secret pour Solange.

   C’est même devenu son divertissement favori.

   Grâce au gris du tailleur qui lui permet de disparaître

   dans les murs, de se fondre avec le trottoir, grâce

   à cette façon particulière qu’elle a gardée de

   marcher, tout en mesure, pesant chaque pression

   du pied sur le bitume, dans un balancement doux

   du corps, elle peut s’offrir le luxe d’aller et venir

   parmi ses frères humains aussi tranquillement que

   si elle était transparente.

 extrait n°3  

   De la chambre elle a rapporté deux oreillers, un châle

   et l’édredon à fleurs. Elle a transformé en lit le

   divan froid du salon, allume la lampe du secrétaire.

   Le calepin avec la longue liste des appels, un crayon

   à la main, elle est prête. C’est  jour de courage.

   C’est soir de concession.

 

 

Roman de Noëlle Châtelet

CHRONIQUES

« La femme coquelicot»      

 

  paru en 1997 aux Éditions Stock

 

  Chronique écrite par Christel J.Stefariel

 

 

 

  Bremen, ville d’Allemagne,

  langage sensible et

  Après cette première

  des livres s’étalent avec

  poétique du livre, je décide

  rencontre avec les mots de

  majesté dans une librairie

  de le redécouvrir en français,

  Noëlle Châtelet, me vint

  claire et spacieuse. Trois

  ma langue maternelle et la

  le désir impérieux de lire

  coquelicots d’un beau rouge

  langue originale d’écriture du

  ses autres livres en français

  ornant la couverture d’un

  livre...Je veux le lire comme

  et en allemand. La chronique

  livre attirent mon regard :

  je fais couler le miel sur une

  de « La femme coquelicot» est

  « Die Klatschmohnfrau»

  tartine...me glisser dans la

  la deuxième d’une série

  titre original « La Femme

  magie des mots...J’y retrouve

  portant sur les quatre livres 

  Coquelicot »...Je quitte la

  la même sensibilité et la

  suivants de Noëlle Châtelet.

  librairie avec un livre en

  même poésie initiales

 

  en allemand d’une femme

  restituées en allemand avec

  La Dame en bleu ( 1996)

  écrivain française que

  talent par Uli Wittmann,

La Femme Coquelicot ( 1997)

  jusqu’alors, je n’avais pas

  le traducteur de Noëlle

La Petite aux tournesols (1999)

  lue...Subjuguée par le

  Châtelet.

La Tête en bas (2002)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Elle s’autorise alors à prendre

  et le remplace par un beau

  des libertés avec ses habitudes

  rouge coquelicot, ce rouge

  tout en s’étonnant avec une

  porteur d’espérance, d’un

  certaine malice de cette audace

   corsage d’autrefois,depuis

  soudaine. Voilà qu’elle rougit

  longtemps tombé aux

  comme une jeune fille aux

  oubliettes qui ressurgit

  compliments de Félix, qu’elle

  brutalement et se fond

  frémit lorsque le téléphone

  avec gourmandise dans

  sonne, qu’elle frissonne de

  les rouges et les violets des

  de plaisir au son de sa voix et

  cache-col de Félix.

  tremble au vu de ses lettres

       Dans ce rouge, Marthe

  d’amour. Il la trouve belle et

  s’affirme à présent dans

  désirable, le lui dit et elle le

  toute sa vulnérabilité et sa

  croit. Dans son carnet en

  tendresse. Dans son cœur

  maroquin rouge, c’est avec une

  à cœur à cœur avec Félix,

  joie toute particulière qu’elle

  elle s’abandonne légère à ses

  note leurs futurs rendez-vous

  sentiments...Dans leur peau à

  et qu’ensuite elle les annote

  peau, elle n’hésite pas à

  de petits commentaires

  franchir la porte du plaisir :

 

  comme pour prolonger le

  son corps à elle et son corps

       Elle, c’est Marthe, la femme

  bonheur de leurs rencontres à

  à lui, nus, s’habillent de cette

  coquelicot, la veuve d’Edmond,

  deux... Sa voix à elle tinte au

  lumière qui danse dans leurs

  qui, septuagénaire s’étiole depuis

  téléphone autrement. Comme

  yeux amoureux. Elle devient

  des années dans son rôle de

  la belle au bois dormant, elle

  femme-amour et femme-chair...

  grand-mère et de mère, dont la

  s’éveille avec magie à cette

  Elle revit et si le rouge lui

  vie se déroule toute ordinaire au

  nouvelle vie riche de la

  monte aux joues, ce n’est pas

  rythme insipide de la routine.

  promesse d’un nouveau bonheur

  pas le rouge de la honte mais

       Lui, c’est Félix, l’homme aux

  à deux...Et elle irradie de

  celui de l’émoi, de la passion,

  mille cache-col de couleurs,

  de bonheur, Marthe, que ce

  du désir et du plaisir éprouvés...

  l’artiste au chien, qui griffonne

  soit chez elle, dans la rue ou à

       Dans « La femme 

  des croquis et celui qui va

  l’opéra que lui fait découvrir

  coquelicot» Noëlle Châtelet,

  bouleverser la vie toute ordinaire

  Félix...Tout cela déconcerte un

  nous entraîne encore une fois

  de Marthe.

  peu ses enfants et ses petits-

  sur le sentier inexploré

       Le lieu de leurs premières

  enfants mais Marthe est une

  d’un âge de notre vie, ce

  rencontres, c’est la brasserie

  femme amoureuse bien

  troisième âge,où les autres

  des «Trois Canons» où tous les

  décidée à ne pas laisser fuir

  ou nous-mêmes, nous nous

  deux viennent tuer leur ennui,

  le bonheur. Elle s’affranchit donc

  interdisons pour des raisons

  lui, à force de croquis et elle,

  de ses propres peurs et évolue

  de bienséance le bonheur...

  avec ses mots croisés... Il aura

  dans sa nouvelle vie avec

  Dans un monde où la

  suffi d’un seul regard un peu

  allégresse. Elle fait fi de ses

  jeunesse est étroitement

  appuyé de Félix pour que Marthe

  douleurs physiques, s’arrache à

  associée à la beauté du corps

  redécouvre en elle la femme,

  cette vie cotonneuse qui

  et à la séduction, il est tout

  une femme capable d’aimer et

  l’étouffait insidieusement sans

  fait rassurant de lire sous la

  d’être aimée. Dans les yeux de

  qu’elle le sût vraiment.

  plume lucide et sensible de

  Félix, elle s’est vue pour la

       Elle bannit le beige fané qui

  Noëlle Châtelet ce roman qui

  première fois autre.

  inondait ses murs et sa vie, et

  nous dit que l’amour a droit

 

 

  de cité à tout âge.

 

 

 

   _____________________________________________

     ©Christel J.Stefariel

 

 

   «Chronique» (07.09.04)

 

 

  

  EXTRAITS

 

 

 extrait n°1 

     L’homme aux mille cache-col prononce

  des phrases que Marthe n’a jamais

  entendues, des compliments plutôt , mais

  tournés de telle façon qu’ils la troublent

  autant qu’ils l’émeuvent. C’est cela , ce

  trouble, qu’elle n’arrive pas à définir, sans

  doute parce qu’elle ne comprend pas bien

  d’où il lui vient.

 extrait n°2  

     Cinquante années tombent d’un coup.

   Cinquante années d’un mur de sable gris,

   car la femme inconnue est vêtue d’un

   corsage coquelicot, vaporeux, largement

   échancré sur la gorge, et ce corsage est

   étrangement semblable à celui que Marthe

   avait porté tout l’été précédant ses

   fiançailles avec Edmond, avant qu’il soit

   banni impitoyablement de sa garde-robe

   d’adolescente.

 extrait n°3  

     Félix prend la main de Marthe. Il dépose

   sur chaque doigt le baiser d’amour. C’est

   ainsi qu’il fait depuis qu’elle n’est plus

   close. Un geste de jeune fou qui la bouleverse

   parce qu’il n’est plus jeune et que ses

   doigts à elle sont raidis de besognes, de

   l’ennui d’autrefois.

 

 

Roman de Noëlle Châtelet

CHRONIQUES

« La petite aux tournesols»      

 

  paru en 1999 aux Éditions Stock

 

  Chronique écrite par Christel J.Stefariel

 

 

 

  Bremen, ville d’Allemagne,

  langage sensible et

  Après cette première

  des livres s’étalent avec

  poétique du livre, je décide

  rencontre avec les mots de

  majesté dans une librairie

  de le redécouvrir en français,

  Noëlle Châtelet, me vint

  claire et spacieuse. Trois

  ma langue maternelle et la

  le désir impérieux de lire

  coquelicots d’un beau rouge

  langue originale d’écriture du

  ses autres livres en français

  ornant la couverture d’un

  livre...Je veux le lire comme

  et en allemand. La chronique

  livre attirent mon regard :

  je fais couler le miel sur une

  de « La petite aux tournesols» est

  « Die Klatschmohnfrau»

  tartine...me glisser dans la

  la troisième d’une série

  titre original « La Femme

  magie des mots...J’y retrouve

  portant sur les quatre livres 

  Coquelicot »...Je quitte la

  la même sensibilité et la

  suivants de Noëlle Châtelet.

  librairie avec un livre en

  même poésie initiales

 

  en allemand d’une femme

  restituées en allemand avec

  La Dame en bleu ( 1996)

  écrivain française que

  talent par Uli Wittmann,

La Femme Coquelicot ( 1997)

  jusqu’alors, je n’avais pas

  le traducteur de Noëlle

La Petite aux tournesols (1999)

  lue...Subjuguée par le

  Châtelet.

La Tête en bas (2002)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  hauteur et lui chuchotent dans

  la jalousie, le temps qui

  leur jaune éblouissant que

  n’est qu’attente du

  quelque chose d’important va

  prochain rendez-vous, qui,

  lui arriver mais qu’elle ne sait

  loin de lui, se dilue et

  pas encore quoi...Non, elle ne

  s’étire à n’en plus finir,

  sait pas encore que son cœur

  ...le temps qui ne trouve

  va robinsonner, battre pour Lui

  sa datation que dans celui

  pour ce garçon de sept ans qui

  que vous passez avec lui,

  vit, là, de l’autre côté du jardin,

  ou en pensée avec lui...

  à la ferme...pour Rémi, le

  Rémi : le ré et le mi qui

  droulas, le rebelle, le sauvage,

  donne à Mathilde le la de

  aux mains carrées, à la

  sa vie...Rémi qui fait

  tignasse hirsute, à la peau

  gonfler de joie ou de pleurs

  épicée,... Rémi au milieu des

  le cœur d’une Mathilde

  des chèvres avec son chien

  amoureuse, toute gourmandise

  Léon...Rémi dont le prénom

  de lui..

  à lui seul est une musique...

  Tous deux voltigent avec

  celle des premiers émois qui

  grâce, le cœur à l’unisson,

  font chavirer Mathilde et

  sans peur du vertige, jouent

 

  donnent soudain à son monde

  un concerto à quatre mains...

       Le jaune bouton d’or du Nord

  une autre dimension...qui la

  qui s’enroule comme lasso

  que mange peu à peu  le jaune

  font soudain devenir grande...

  magique autour d’eux...

  tournesol de la Provence tandis

  C’est que les câlins-tendresses

  avec toute la force, le sérieux

  que le train avance et berce une

  d’une mère sont tout autres

  et les douces folies des

  Mathilde de six ans... Pour

  que la caresse du regard de

  premières amours enfantines...

  Mathilde, ce sont les vacances...

  Rémi...Et puis, ce vertige qui

 

  mais pas des vacances au bord de

  vous saisit dans le va et vient

       Dans ” La petite aux

  l’océan, comme d’habitude...des

  de la balançoire quand Il vous

  tournesols” , Noëlle Châtelet

  vacances “entre femmes” a dit

  pousse et lors des pique-niques

  suit avec  beaucoup de

  d’un air entendu Céline, sa mère.

  au bord de la rivière ou de vos

  sensibilité et de poésie la

  ...Femmes, comme le mot tinte

  baignades...le même vertige

  course de la balançoire,

  agréablement aux oreilles de

  qui vous étreint dans les va

  la courbe des tournesols

  Mathilde...Le train...puis la

  et vient de vos aller et retour

  ou de la rivière qui

  maison annoncée ... la maison

  sur le chemin qui vous

  cheminent tout or et

  au carrelage brûlant...le chant

  conduit l’un à l’autre...ou

  tout amour en Mathilde...

  des cigales...et des senteurs

  quand aussi vous mettez une

  Ses mots tam-tam bruissent

  rares inconnues...ce parfum

  distance de sept comptés en

  des émotions-bonheurs

  de lavande qui enivre...Tout

  silence lorsque vous vous

  ou des émotions-chagrins

  cet inconnu qui pourtant

  quittez... Toutes ces

  qui buissonnent et palpitent

  lui paraît si familier...comme le

  connivences...Oui, ce

  dans le cœur de la petite

  jardin porteur de nouvelles

  sentiment d’amour est autre :

  aux tournesols...une petite

  promesses...et puis ces

  il s’accompagne de multiples

  Mathilde attendrissante

  tournesols avides de lumière,

  autres sensations qui vous

  qui nous rappelle nombre

  gorgés de soleil et de vie qui

  assaillent, vous empoignent

  d’autres petites filles...

  la regardent de toute leur

  et vous tenaillent : le doute,

  amoureuses d’un Rémi...

   _____________________________________________

  

 

 

  ©Christel J.Stefariel

 

 

   «Chronique» (07.11.04)

  EXTRAITS

 

 

 extrait n°1 

     Les cigales ne veulent pas être de reste et

  reviennent en fanfare, toutes à l’unisson.

  Mathilde doit crier pour couvrir leur stridence :

  « C’est quoi ton nom à toi ?

  - Moi ? Ben, c’est le Rémi ! » répond-il

  fièrement.

  Elle répète pour elle-même ce nom,

  nouveau, composé de deux notes qu’elle ne

  connaît que par le solfège. Ré. Mi.

  Elle comprend qu’avec un tel prénom, on

  puisse avoir la voix qui chante.

 extrait n°2  

       La poussière, ocre comme le toit de la ferme,

   colle à ses cheveux, à la peau de ses bras, de

   ses jambes trempées de sueur.

       On dirait que c’est avec la terre, toute la

   terre de Provence qu’elle s’est battue. Une lutte

   rageuse, entre oui et non. Entre va et vient.

       Mathilde la coquette, Mathilde la proprette

   est couleur d’ocre jaune.

       Elle se sent grandir dans cette terre

   nouvelle.

 extrait n°3  

       Mathilde range son jeu des sept familles et

   referme les pots de confiture.

       Il est l’heure.

       Dans les films, ou bien dans les livres que sa

   mère lui a lus, elle a connu des petites filles

   qui s’en allaient, souvent pour toujours. Parfois

   Mathilde avait pleuré avec elles. Mais c’est très

   différent quand c’est avec un amoureux, quand

   c’est pour de bon. Ce n’est pas vrai qu’on est

   malheureux. On se dit juste « Il est l’heure» et

   on ne ressent rien, rien du tout.

       Mathilde, sa valise à la main, sort de la

   cuisine par la porte qui donne sur le jardin. Le

   ciel est rempli d’étoiles et pourtant l’air froid la

   saisit, plaque des pois jaunes sur ses jambes. 

   Devant elle : la cabane, Rémi, l’Italie. Derrière  

   elle : la maison, maman, l’école.

 

 BIOBIBLIOGRAPHIE DE NOËLLE CHÂTELET

 

  Romancière, essayiste et nouvelliste, Noëlle Châtelet est née le 16 octobre 1944 à

  Meudon. Elle est la soeur de Lionel Jospin et la veuve du philosophe François Châtelet.

  Jusqu’en 1987, elle a participé comme comédienne à de nombreux tournages tant à la

  télévision qu’au cinéma ( notamment dans les films Les Autres, La Banquière, Véra Baxter

  et le rôle de Gerda dans la série TV Les Buddenbrook)

  Elle fut directrice de l’Institut Français de Florence de 1989 à 1991, co-présidente de la

  Maison des écrivains de Paris de 1995 à 1999 et vice-présidente de la Société des

  Gens de Lettres.

  Noëlle Châtelet a été maître de conférences à l’Université Paris V René

  Descartes-Sorbonne en Sciences sociales où elle a enseigné la communication.

  Dans ses livres, Noëlle Châtelet nous conduit à la rencontre de notre propre corps,

  lieu de plaisirs et de souffrances...le corps que l’on veut plus beau et pour lequel on

  recourt à la chirurgie esthétique...le corps, une ossature, des muscles, que le temps

  asservit...le corps dont on ne veut pas...le corps que l’on veut autre...avec lequel on

  veut vivre en harmonie et pour lequel nous devons emprunter un douloureux chemin

  et lutter contre les a priori sociaux. Se trouver bien dans sa peau n’est-il pas la

  première approche du bonheur ? Noëlle Châtelet participe à de nombreuses

  conférences sur la problématique du corps. Elle ose parler de ce qu’on tait et le

  fait avec beaucoup de clairvoyance, de sensibilité et d’humanité. Elle nous parle

  aussi avec beaucoup de poésie de l’amour qui nous surprend à divers âges de

  notre vie.

  Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues et ont remporté des prix :

  elle ainsi obtenu en 1987 le prix Goncourt de la nouvelle pour son livre Histoires

  de bouches, en 1992, le prix des Grandes écoles et universités pour son roman

  La courte échelle, en 1996 le prix Anna de Noailles de l’Académie Française pour

  son roman La Dame en bleu et en 2002, le prix DS magazine du livre pour son

  roman La tête en bas, en 2004 le prix Renaudot des Lycéens pour son livre

  La Dernière Leçon.

  En 2001, son roman La Femme Coquelicot a été adapté pour le théâtre. Il vient

  de faire en septembre 2005 l’objet d’une adaptation théâtrale allemande sous le titre

  de Die Klatschmohnfrau.

  Son dernier livre La Dernière Leçon , paru en 2004 aux Éditions du Seuil, est à la fois

  un livre-hommage et une déclaration d’amour de l’écrivaine. La mère de Noëlle Châtelet

  décide de mettre fin à ses jours en toute dignité. Elle informe ses enfants de son

  projet et leur demande de la soutenir moralement et d’accepter cette décision.

  La Dernière Leçon, ce sera donc celle prodiguée par la mère à la fille. Avec une

  extrême sensibilité, beaucoup de pudeur et de réalisme à la fois, Noëlle Châtelet

  toute amour pour sa mère, nous fait le récit des semaines précédant le décès de cet

  être qu’elle aime par-dessus tout. Mère et fille vont ainsi vivre toutes les deux, plus

  proches que jamais, le compte à rebours de cette mort annoncée. De la même

  façon que sa mère lui a appris à marcher, elle va lui apprendre à la quitter, à vaincre

  son angoisse de vivre sans elle. Dans ce dernier geste d’amour, sa mère va lui

  apprendre pas à pas que la séparation est dans l’ordre des choses. La Dernière

  Leçon, c’est dans les multiples gestes d’amour, ponctués de larmes mais aussi de

  rires, que s’échangent la mère et la fille, le geste d’amour de cette mère qui

  transmet à sa fille cette leçon et le geste d’amour de la fille qui apprend et comprend

  cette leçon.

 

 BIBLIOGRAPHIE

 

 1972

De Sade, Donatien Alphonse François de (1740-1814)

 Critique

Aubier Montaigne

 

Système de l’agression, textes politiques et philosophiques

 

 

 

Chronologie, introduction, choix de textes par Noëlle

 

 

 

Châtelet

 

 

 1977

 Le Corps à corps culinaire

Essai

Editions du Seuil

 

 1998

Le Corps à corps culinaire

 

Éditions du Seuil

 

 

Réédition avec préface inédite

 

 

 1981

De Sade, Donatien Alphonse François de (1740-1814)

 

 Ed.Gallimard /

 

Justine ou Les Malheurs de la vertu

 

 Collection Idées

 

Préface de Noëlle Châtelet

 

 

 

1994

De Sade, Donatien Alphonse François de (1740-1814)

 

Ed.Gallimard

 

 

Justine ou Les Malheurs de la vertu

 

Collection L’Imaginaire

 

 

 Préface et notes de Noëlle Châtelet

 

 

 1986

 Histoires de bouches

Récits

Ed. Mercure de France

 

 Prix Goncourt de la nouvelle en 1987

 

 

 

 1987

 réédition Histoires de bouches

 

Ed.Gallimard / Folio

 1989

 À contre-sens

 Récits

Ed. Mercure de France

 

 1990

 À contre-sens réédition

 

Ed.Gallimard / Folio

 1991

  La courte échelle

Roman

Ed.Gallimard

 

 Prix des Grandes écoles et universités en 1992

 

 

 

 1993

La courte échelle réédition

 

Ed.Gallimard/ Folio

 1992

  À table!

Récits

Editions du May

 1993

 Trompe-l’oeil : voyage au pays de la chirurgie esthétique

 

Ed. Belfond

 1993

 Trompe -l’oeil : voyage au pays de la chirurgie esthétique

 

Editions du Seuil

 

 1998

Réédition sous le titre Corps sur Mesure

 

Èditions du Seuil

 1996

 La Dame en bleu

 Roman

 Éditions Stock

 

 Prix Anna de Noailles de l’Académie Française

 

 

 

1996

 La Dame en bleu réédition

 

 Grand Livre du Mois

 

1997

 La Dame en bleu réédition

 

 Livre de Poche

 

1999

 La Dame en bleu réédition

 

Ed. En gros caractères

 1997

 La Femme Coquelicot

  Roman

 Editions Stock

 

1997

 La Femme Coquelicot

 

 Grand Livre du Mois

 

1998

 La Femme Coquelicot

 

 Libris Ed.

 

1999

 La Femme Coquelicot

 

 Livre de poche

 1999

 La Petite aux tournesols

 Roman

 Éditions Stock

 

1999

 La Petite aux tournesols

 

Le Grand Livre du Mois

 

2000

 La Petite aux tournesols

 

 Ed. de la Seine

 2002

 La Tête en bas

Roman

 Éditions du Seuil

 

 Prix DS magazine du livre de société 2002

 

 

 

2003

 La Tête en bas

 

Éditions du Seuil / Points

 2004

La Dernière Leçon

Récit

Éditions du Seuil

 2007

Le baiser d’Isabelle

Récit

Éditions du Seuil

   

 

 

 

 

 

 Livres parus en allemand

 

 

 

  La Dame en bleu

  Die Dame in Blau

   KiWi

 1997

  La Femme Coquelicot

  Die Klatschmohnfrau

   KiWi

 1999

  La Petite aux tournesols

  Das Sonnenblumenmädchen

   KiWi

 2000

  La Tête en bas

  Mit dem Kopf zuerst

   KiWi

 2002

  La Dernière leçon

  Die letzte Lektion

   KiWi

 août 2005

 

 

 

 

 Livres parus en néerlandais

  La Dame en bleu

  De dame in het blauw

Breda, De Geus

 2000

  La Femme Coquelicot

  De mevrouw in het rood

Breda, De Geus

 2001

  La Petite aux tournesols

  Het meisje in het geel

Breda, De Geus

 2001

 

 

 

 

 Livres parus en espagnol

  La Dame en bleu

  La dama de azul

 Alba, Barcelona

 2001

  Le corps à corps culinaire

  La aventura de comer

 Júcar, Madrid

 1985

  Sade, Donatien Alphonse

  Sistema de la agresiòn

 Tusquets,

 1979

  François de ( 1740-1814)

 

 Barcelona

 

  Système de l’agression

 

 

 

 

 

 

 

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