Printemps des Poètes 2006 Institut Français de Brême

Printemps des Poètes 2006

Institut Français de Brême

Artiste peintre, chanteuse de répertoire classique et aussi chef de chœur, Britta Gorontzy est née le 20 janvier 1966 à Brême et a étudié l’art à Hanovre. Elle donne de nombreux concerts et expose à travers toute l’Allemagne. Ses toiles nous inondent de couleurs ou nous font voyager dans un univers plus sombre. Avec cette exposition « Le chant des villes », Britta Gorontzy nous a dévoilé les différents visages d’une ville peuplée de ses propres fantômes á elle. Se répondant en écho, peinture de Britta Gorontzy et poésie de Christel J. Stefariel ont engagé un dialogue laissant libre cours à la sensibilité artistique de chacune d’entre elles

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Poétesse et chroniqueuse littéraire française, née à Paris en 1955, Christel J. Stefariel vit depuis plusieurs années en Allemagne à Brême. Amoureuse de la langue française, parlée en France ou ailleurs, depuis toujours passionnée par les mots, vecteurs de nos pensées et de nos émotions, elle ne cesse de s’attacher à faire connaître les mots des autres poètes ou écrivains contemporains par le biais de ses sites Internet Poètes à la Une et Littérature d’ici et d’ailleurs. Son recueil de poèmes « Le Blues des encres en partance » est paru en France en 2005 aux Éditions Regards.

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Du 3 au 24 mars 2006

Le Mur de poésie

Furent affichés avec leur aimable autorisation biobibliographies et poèmes de nombreux auteurs contemporains tels qu’ Abdelmadjid Kaouah( Algérie/ France), Bernard Dausse( France), Beverly Matherne (Louisiane), Charlot LUCIEN (Haïti),Catherine Réault-Crosnier (France), Christel J. Stefariel ( France), Flora Devatine (Polynésie française, Tahiti), Huguette Bertrand (Québec), Jean Métellus (Haïti), Jude Stéfan (France), Marie Andrée Balbastre (France), Marie-Noëlle Hopital (France), Michael Augustin (Allemagne), Sujata Bhatt (Allemagne Inde), Ulrike Kleinert ( Allemagne), Yvonne Ollier (France)

6 mars 2006: récital de poésie

La poétesse allemande Ulrike Kleinert est née en 1955 dans un petit village proche de Brême. Elle est la directrice pédagogique d’un jardin d’enfants. Ses poèmes empruntent les chemins de la ville de Brême, s’ouvrent sur le paysage intérieur des êtres qui y vivent en nous faisant entrer dans leur intimité et mettent en évidence les beautés et les travers de notre société. Elle a à son actif plusieurs recueils de poésie, un livre pour enfants et se consacre à l’écriture d’un roman. Vient d’être décerné conjointement à Ulrike Kleinert et Peter Holz, écrivain et poète, linguiste à l’université de Brême, le prix littéraire Bremer Autorenstipendiums 2006. Le nouveau recueil de poèmes d’Ulrike Kleinert DIE STADT, DIE ZEIT, DIE LIEBE paraîtra début mai 2007.

Biobibliograhie d’Ulrike Kleinert

Poèmes d’Ulrike Kleinert

De gauche à droite la poétesse allemande

Ulrike Kleinert et la poétesse française Christel J. Stefariel

3 mars 2006

Vernissage

Exposition Le chant des villes : Dialogue entre peinture et poésie

De gauche à droite l’artiste peintre allemande Britta Gorontzy

et la poétesse française Christel J. Stefariel

Quelques œuvres présentées lors de l’exposition Dialogue entre peinture et poésie

Contre-enquête

L e s m u r s o n t d e s o r e i l les

et de longues antennes tournées vers le ciel

le rayon lunaire balaie une silhouette

marchant profil bas et allongeant le pas

Happé par le bitume un quidam fend la nuit

de ses deux mains tentaculaires

fonctionnaire il rentre très tard

serviteur de l’ombre et homme sans nom

il compulse les dossiers noirs

né parmi les loups il traque sans relâche

tout ce qui le menace lui et la terre entière

faciès distendu par les vices de son âme

L e s m u r s o n t d e s o r e i l l e s leitmotiv

Les fenêtres clignotent code secret

Vite atteindre la porte de chez soi S é c u r i t é

Le cœur du petit homme bat

Ses yeux baissés croisent le regard de la lune

tombée sur le trottoir le cœur s’accélère

Ne pas se retourner vite avancer

Une rue Tourner à gauche Filer tout droit

Un rideau s’écarte Lumière à la fenêtre

Poser le doigt sur la sonnette La porte s’ouvre

Se laisser tomber sur le canapé Souffler Respirer

P a s t r o p f o r t

L e s m u r s o n t d e s o r e i l l e s

La lune fichée dans l’œil-de-bœuf brandit

un mandat de perquisition domiciliaire

pour chambre ventriculaire

M- Eine Stadt sucht einen Mörder

L e p a s a l e n t i

d’un homme-chauve-souris

traîne la folie de toute une vie

L ’ o m b r e s ’é t i r e à l’ i n f i n i

sur le fil de minuit

M le Maudit sévit

l’assassin d’Elsie

rôde dans Métropolis assoupie

siffle sous la lune qui luit

et son forfait accompli

rentre chez lui

Une silhouette le suit

LE SILENCE EST TUÉ PAR UN CRI

Le monstre terrassé gît

demande merci

dans une larme il supplie

qu’on le délivre de son ignominie

L’homme au képi y souscrit

"Mittler zwischen Hirn und Händen muss das Herz sein."

« Entre la main et le cerveau, le cœur est le médiateur. »

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Christel J Stefarie l, c/o Peter Mioch, Karl-Lerbs-Str. 7, 28201 Bremen, Allemagne