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Le corridor
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Père et moi
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Nous aimons la musique
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Si bien que chaque nuit
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Nous l’écoutons
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En secret
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Le couinement d’une porte
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Le doux murmure des murs
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Le craquement de pas qui se rapprochent
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Touchent nos oreilles
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En harmonie
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Père et moi
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Nous percevons celle
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Qui se glisse sous la porte
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De notre appartement
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Sans prendre garde Ă nous
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Sans bouger
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Et emplis de crainte nous restons assis
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Il est si difficile de croire
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Que notre musique
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Est aussi silence
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Poème de Lech Majweski Titre original polonais«KORYTARZ»
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Titre original anglais « THE CORRIDOR»
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©Traduction française Ă©tablie par Christel J. Stefariel Ă partir de « THE CORRIDOR»
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Notre arbre
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La nuit
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Au milieu de notre appartement
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Grandit l’arbre dont les racines
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S’enfoncent chez le voisin du dessous
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Tandis que sa cime
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Transperce le plafond de la pièce lumineuse
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De celui
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Qui habite au-dessus de nous
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Nous prodiguons Ă notre arbre
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Des soins attentifs
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L’arrosons chaque jour
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Et débarrassons son écorce
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Des larves meurtrières
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La nuit, nous croyons
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Ă€ la toute-puissance de notre arbre
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Nous nous sentons indispensables
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Donc, nous restons auprès de lui
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Observant les turpitudes
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Du voisin du dessous
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Nous savons ses larcins
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Ses soûleries
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Et ses jurons
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Parviennent jusqu’à nous
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Souvent
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Allongés sur le sol
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Nous sommes témoins
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Que chaque nuit
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Dans son appartement sombre et humide
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Il possède une femme différente
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Qui crie toujours
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D’extase
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Et que voracement, il blottit
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Sa poitrine velue
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Contre ses seins
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Cela nous dérange de ne pas savoir
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Ce que notre voisin du dessus
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En pense
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Ce locataire tranquille et silencieux
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Aussi silencieux qu’insignifiant
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Qui chaque jour
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Prie
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Mais nous croyons
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Que, dans sa salle de séjour,
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Les fleurs, en s’épanouissant sur les branches,
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Aspirent les sucs
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Des noirceurs de l’âme
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Du locataire du dessous
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Poème de Lech Majweski Titre original polonais«NASZE DRZEWO»
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Titre original anglais « OUR TREE»
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©Traduction française Ă©tablie par Christel J. Stefariel Ă partir de« OUR TREE»
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La pomme
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Cette image
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Qui toujours revient
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Dans mon rêve avec Dieu le Père
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Nu
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Je déambule dans le vaste jardin de sa bibliothèque
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Touchant les livres
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Qu’il m’a permis de toucher
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Et je suis plein de ressentiment
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Dieu le Père le voit et attend
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Que tu t’assoupisses
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Alors, il s’agenouille et touche
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Tes cĂ´tes
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Si bien qu’éveillé
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Dans les bras d’une femme
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Proche et distante Ă la fois
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Tu puisses connaître le plaisir charnel
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Mais Dieu le Père rêvant encore
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Ne peut voir
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Que la femme
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Est sourde Ă la voix qui met en garde
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Que des serpents
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Veulent pénétrer de force dans le tiroir
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Elle veut entrer de force et lire
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Que nous sommes nus
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Et sans défense dans un rêve
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Que c’est seulement
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La bibliothèque de Dieu le Père
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À l’aube
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Dieu le Père se réveillera
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Baigné de sueur
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Après un petit moment
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Il se décidera à se lever
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Traînant les pieds
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Dans les feuilles mortes
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Il comprendra
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Personne ne croit aux rĂŞves
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Poème de Lech Majweski Titre original polonais«JABLKO»
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Titre original anglais « THE APPLE»
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©Traduction française Ă©tablie par Christel J. Stefariel Ă partir de« THE APPLE»
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